LE GIFF 2018 SOUS LE SIGNE DU TRANSRÉEL

Des gratte-ciels suspendus dans le vide, surplombant une forêt mystérieuse. Rêve éveillé? Caprice d’une mémoire confuse? Alice au Pays des Merveilles revu et corrigé par une AI? Créée par la graphiste Laura Cocchi, l’affiche du GIFF rend cette année hommage à la thématique de la 24e édition du Festival : réel/transréel.

« Le transréel, c’est le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui », explique Emmanuel Cuénod, directeur artistique et général du GIFF. « A savoir cet espace étrange, déconcertant, où cohabitent sur un même plan réalité physique et réalité virtuelle. Un univers où des apps influent sur nos comportements sexuels ou sociaux, guident nos choix, nous assistent dans nos déplacements. En retour, nous modifions la machine, en la saturant de visions déformées, prismatiques, de nos propres existences et de nos besoins. C’est un nouvel âge baroque qui s’ouvre, dans une version digitale.»
Pour symboliser cette transréalité, Laura Cocchi s’est inspirée des mégalopoles asiatiques, des contrastes marqués qu’on y trouve dans les couleurs et dans la manière dont la nature et la ville y cohabitent sur un même plan. « J’ai aussi voulu, à travers une présence forte du nom du festival, rendre un hommage à la verticalité et à la luminosité flashy des enseignes néon de Hong Kong, qui viennent bousculer la quiétude abstraite, rappelant des estampes, visibles au second plan ».